Considéré comme le pionnier de l’industrie sidérurgique d’après-guerre en Italie, Emilio Riva crée le Groupe Riva dans le courant des années 50. En quelques décennies, son entreprise a connu une croissance spectaculaire et est aujourd’hui présente dans deux continents. Revenons quelques instants sur l’histoire de cet homme d’exception et des valeurs qu’il a su insuffler au Groupe Riva et donc, à Thy-Marcinelle.
Une industrie pionnière
Emilio Riva (1926-2014) s’installe peu après la fin de la seconde guerre mondiale dans le commerce de la récupération de ferraille. Il baptise la société « Riva & C ». Quelques années plus tard, en 1957, il construit sa première aciérie électrique à Caronno-Pertusella, dans la région de Milan
Mais Emilio Riva se passionne pour son industrie et passe énormément de temps au sein même de l’usine, privilégiant un dialogue franc avec ses ouvriers et les syndicats afin de maintenir une production efficace et transparente, dans le respect de ses collaborateurs. D’ailleurs, Mr Riva ne prête pas un grand intérêt au monde financier et ne se considère pas comme un capitaliste. Au contraire, il se voit davantage comme étant ce qu’il appelle un « entrepreneur industriel » et prône le modèle de l’entreprise familiale, comme celle qu’il a conçue.
Un modèle différent basé sur la passion
Car ce qui motive alors Emilio Riva, c’est le produit, sa qualité et le savoir-faire de ses ouvriers. Ce sont aussi, et surtout, les nombreux emplois qu’il parvient à créer.
Au fil des années, il prend le contrôle de diverses usines à travers l’Europe. Parmi elles, certaines sont vouées à disparaître et leur rachat par le Groupe Riva permet la sauvegarde de milliers d’emplois.
Grâce à sa philosophie, Emilio Riva écrira un plan de l’histoire de la sidérurgie européenne et la réorganisera, contribuant ainsi à son succès. Il jouera notamment un grand rôle dans la privatisation de l’acier en Belgique, en Italie, et aussi en Allemagne et en France.
Étienne Davignon, instigateur au début des années 80, en tant que Commissaire Européen, du « Plan Davignon » pour le renouveau de la sidérurgie sur le Vieux Continent, a déclaré que « la sidérurgie n’est pas une industrie comme les autres, et le Groupe Riva n’est pas un groupe sidérurgique comme les autres« . Il définit Emilio Riva comme « une preuve vivante d’une vision dynamique et optimiste de l’entreprise privée« .
Les réalisations d’Emilio Riva lui vaudront d’ailleurs plusieurs honneurs, comme la Croix du Mérite décernée par le Roi des Belges en 2000, le titre de Chevalier de l’Ordre du Mérite de la République Fédérale d’Allemagne attribué en 2002, ou encore la Légion d’honneur française reçue en 2005.
Aujourd’hui présidé par son fils, Claudio Riva, l’entreprise est le cinquième groupe sidérurgique en Europe. Il compte désormais plus de 5.300 employés.
Des valeurs fortes comme raison d’être
Dès la création de sa première sidérurgie, il y a près de 70 ans, Emilio Riva a eu à cœur de véhiculer des valeurs considérées à l’époque comme progressistes mais qui s’inscrivent plus que jamais dans les enjeux sociétaux actuels. En tant qu’entreprise résolument moderne, le Groupe Riva et par extension Thy-Marcinelle, base sa raison d’être sur trois enjeux fondamentaux : économiques, sociaux et environnementaux.
L’économie circulaire
Le Groupe Riva s’inscrit dans une dynamique d’économie circulaire non-extractive. La reconversion des déchets et de leurs matières premières en produits propres est privilégiée. Il s’agit d’un excellent moyen d’obtenir un acier à la fois solide et utile, tout en contribuant favorablement à la vie et à l’économie de la société où est implantée un site Riva.
Les valeurs sociales
Un emploi stable, à proximité de chez soi et où il est possible de s’épanouir : voilà la volonté qui a toujours été celle d’Emilio Riva pour les collaborateurs présents dans chacun de ses sites. Non seulement parce qu’il considérait que c’était la clé de voûte du bon fonctionnement de toute entreprise, mais aussi parce qu’il plaçait l’humain au centre de ses préoccupations, accordant donc une grande importance à la qualité de vie.
La conscience environnementale
Par le recyclage des matières premières, mais pas seulement. Une grande industrie implique de grandes responsabilités environnementales. Emilio Riva en avait déjà conscience à l’époque et a maintenu cette dynamique d’innovation pour que son entreprise recherche toujours le moyen le plus propre de s’approvisionner en énergie et minimise son impact sur l’environnement. Aujourd’hui, chez Thy-Marcinelle, cela se passe également par la recherche constante de réduction de notre empreinte environnementale.
L’héritage d’Emilio Riva
Si Emilio Riva inspire autant le respect des descendants du Groupe, ce n’est pas simplement en tant que père ou grand-père, mais bien grâce à l’importance de son parcours et à sa loyauté envers ses valeurs. Fortes et novatrices pour leur époque, celles-ci demeurent aujourd’hui essentielles dans le fonctionnement de Thy-Marcinelle, qui espère faire honneur à celui qui a établi les fondements de l’histoire du Groupe Riva.